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Paroles aux utilisateurs : le canceropôle

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Rencontre avec le Dr Cathy Mahin : cheffe du service de Radiothérapie

Le Canceropôle commence à se dessiner de plus en plus dans le paysage hospitalier du CHU Tivoli, quels sont les avantages qu’offrira ce nouveau bâtiment aux patients ainsi qu’au personnel ?  

« Le bâtiment sera plus grand que le Centre René Goffin actuel. Nous avons construit deux nouveaux bunkers afin d’y installer deux accélérateurs de dernière génération. L’ancien sera démonté. Nous aurons plus de capacité d’accueil et comptons bien traiter le double de patients. Ce n’est pas tout, il y aura un accueil plus grand et plus convivial ainsi qu’un tout nouveau Carpe Diem qui est notre espace bien-être dédié au patient (psychologues, esthétique, …).

Au niveau de l’architecture, il y aura beaucoup de parois en verre et de puits de lumière. Ce bâtiment dégagera énormément de lumière ! Ce sera très moderne et très beau je pense !

En termes de confort, une ambiance agréable et douce se dégagera. Une salle d’attente sera dédiée à chaque appareil. Pour l’instant, nous n’avons qu’une grande salle d’attente commune. Les nouveaux espaces d’attente seront plus confortables et discrets. Ce nouveau bâtiment offrira également des perspectives d’engagement. »

Le Canceropôle sera équipé de bunkers pour deux accélérateurs à particules. Pouvez-vous nous dire un mot sur cette technologie et ce qu’elle va apporter dans le traitement du patient ?

« Ici, la machine que nous avons est un simple accélérateur mais ces deux nouveaux appareils plus rapides nous permettront de traiter deux fois plus vite et par conséquent, nous pourrons traiter plus de patients.

Ces machines permettront le repositionnement du patient par la surface, c’est-à-dire que des caméras nous aideront à voir s’il est dans la bonne position. Pour le moment, nous le faisons grâce à des lasers et des marques sur la peau mais nous n’en aurons plus besoin ! Nous pourrons retrouver la bonne position du patient grâce à sa surface qui aura été enregistrée une première fois en simulation. Nous n’aurons plus besoin de faire des radios de repositionnement. Ça veut dire que nous allons gagner du temps mais ça veut également dire que nous irradions moins les patients et c’est vraiment ce que nous recherchons. Cette technique est unique en Belgique.

Au niveau du traitement, nous pourrons tout nous permettre avec ces machines ! Nous pourrons notamment pratiquer la technique d’inspiration bloquée. Si nous avons, par exemple, une tumeur du sein où le cœur est très proche de l’endroit que nous devons irradier, nous faisons inspirer la patiente profondément, le poumon se gonfle, le cœur recule et nous pouvons faire les rayons sans toucher le cœur. C’est une super technique que nous pourrons facilement mettre en place avec ces nouvelles machines. Donc oui, nous gagnons assurément en termes de qualité pour le patient. »

Quel est votre ressenti face au changement que cela impliquera dans votre environnement de travail ?

« Excitation totale ! Nous parlons de ce nouveau service depuis 5 ans, nous sommes impatients et fébriles ! Ces deux machines supplémentaires laisseront place à la pratique de nouvelles techniques et permettront le développement. Nous avons le sentiment que nous aurons moins de pression et plus de temps pour faire ce que nous avons envie de faire depuis toujours : développer des projets, toujours avec le patient au centre, dans une atmosphère très agréable. Nous sommes tous très excités ! C’est un véritable travail d’équipe et c’est ça qui est génial en radiothérapie, c’est que nous ne savons rien faire sans les physiciens ni sans les infirmières. Nous sommes tous réunis autour de ce nouveau projet ! »