Pathologies colorectales

Cancers colorectaux

Épidémiologie

En Belgique, chaque année, plus de 9.500 cas de cancers colorectaux sont diagnostiqués, ce qui place ce cancer au troisième rang des plus fréquents chez les hommes, après ceux du poumon et de la prostate, et au deuxième rang chez les femmes, juste après le cancer du sein. Cette maladie touche principalement les personnes de plus de 60 ans, avec une prévalence légèrement plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Il est estimé qu’une personne sur 20 en Belgique sera confrontée à un cancer colorectal durant sa vie.

Les types de cancers colorectaux comprennent le cancer du côlon, du rectum et, plus rarement, de l’anus. Principalement, ce sont des adénocarcinomes qui se forment dans les cellules de la muqueuse du gros intestin.

Ce type de cancer est diagnostiqué majoritairement à un stade avancé, ce qui peut compromettre l’efficacité des traitements. En effet, un diagnostic et un traitement précoces du cancer du côlon peuvent aboutir à une guérison dans 95 à 100 % des cas. Le dépistage précoce est donc essentiel pour augmenter significativement les chances de guérison.

Facteurs de risques

Bien que nous ne connaissions actuellement pas la cause exacte de la majorité des cancers, le développement du cancer colorectal peut être influencé par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Les principaux facteurs de risque incluent :

• Âge : Le risque augmente significativement après 65 ans, avec la majorité des cas diagnostiqués chez les personnes âgées.
• Mode de vie : La consommation excessive d’alcool, une alimentation riche en viandes rouges et pauvre en fibres, le surpoids et le tabagisme sont des facteurs de risque notables.
• Conditions médicales : Les maladies inflammatoires de l’intestin comme la recto-colite ulcéro-hémorragique et la maladie de Crohn peuvent augmenter le risque.
• Hérédité : Les syndromes génétiques comme la polypose adénomateuse familiale et le syndrome de Lynch sont associés à un risque élevé de cancer colorectal. Ces conditions nécessitent souvent un dépistage génétique et une surveillance étroite. Étant donné que le risque de transformation maligne est de 100% pour la polypose adénomateuse familiale, une chirurgie prophylactique (traitement préventif) est nécessaire avant que le cancer ne se développe.

Environ 80% des cas sont sporadiques (se développant de manière isolée, sans lien direct avec des antécédents familiaux ou une prédisposition génétique spécifique), 15% sont familiaux et 5% sont liés à une prédisposition génétique.

Il est crucial pour les individus à risque élevé, en particulier ceux avec des antécédents familiaux de cancer colorectal, de discuter de leur situation avec un professionnel de santé pour une évaluation appropriée et des recommandations de dépistage.

Symptômes

Bien que chaque individu puisse présenter des symptômes différents, il est important de noter qu’aucun symptôme n’est automatiquement le signe d’un cancer colorectal. Cependant, en cas d’anomalie persistante, il est vivement conseillé de consulter un professionnel de la santé.

Symptômes associés aux cancers situés sur la partie terminale de l’intestin (sigmoïde et rectum)

• Pertes de sang par l’anus.
• Traces de sang dans les selles ou sur le papier toilette.
• Changement inexpliqué et persistant du rythme des selles, pouvant inclure constipation, diarrhée ou alternance des deux.
• Présence de « faux besoins » persistants.
• Diminution du calibre des selles.

Symptômes associés aux tumeurs situées plus haut dans l’intestin (côlon ascendant)

• Fatigue, souvent due à l’anémie causée par de petites pertes chroniques de sang au niveau de la tumeur.
• Amaigrissement inexpliqué.
• Maux de ventre persistants, souvent sous forme de crampes.

À un stade avancé, le cancer colorectal peut bloquer le passage des selles, provoquant ainsi une constipation sévère, voire une occlusion intestinale.

En cas de doute, de saignements, de présence de sang dans les selles ou d’autres symptômes inquiétants, nous vous encourageons à prendre rendez-vous à la Clinique. Notre infirmière coordinatrice vous assurera une prise en charge rapide et adaptée à votre situation, permettant ainsi une évaluation et un traitement appropriés.